Manifestation A9, Berne, Place fédérale

Zuerst möchte ich die deutschsprachigen Anwesenden im Namen der Walliser Regierung ganz herzlich begrüssen. In jedem Haus gibt es eine Stube, einen Raum, in dem sich die Familienmitglieder gern treffen, um zusammen zu sein, sich zu erholen, miteinander zu reden und Meinungen auszutauschen. Unser gemeinsames Haus ist die Schweiz, und der Bundesplatz bildet auf natürliche Weise den Raum, in dem man zusammenkommt, wenn man sich wichtige Dinge mitzuteilen hat. Wir kommen oft hierher, um über verschiedenste Themen zu sprechen. Wie meine Vorredner schon gesagt haben, geht es beim heutigen Treffen darum, den Bundesbehörden unsere Besorgnis auszudrücken. Eine sehr tiefe und lebhafte Besorgnis, die mit den Verspätungen beim Ausbau der Nationalstrassen zu tun hat. Was das Wallis betrifft, hat sich der Termin für den Abschluss der A9 auf die folgende Weise entwickelt : - 2002 nannte man das Jahr 2009 - 2003 das Jahr 2014 - und 2004 sogar das Jahr 2016 Das ist unannehmbar. Und wir sind hier, um es zu sagen. Um Zeit zu gewinnen, werde ich lieber auf Französisch fortfahren. Les Valaisans ont développé au cours de l`histoire des liens nombreux et fraternels avec les cantons de Suisse occidentale et de Berne. Le Conseil d`Etat entretient des relations très amicales avec la Berne cantonale, et fructueuses avec la Berne fédérale. On ne m`en voudra pas de relever que nos échanges seraient encore plus intenses si la A6, l`autoroute dite du Rawyl, n`avait pas été effacée du réseau des routes nationales en 1985. Cette décision, prise par la plus petite majorité possible au Parlement (une voix), et contre l`avis de la commission ad hoc (la commission Biel), a suscité dans notre canton une douleur très vive, une douleur qui n`est pas totalement apaisée. Nous ne sommes évidemment pas venus ici pour ranimer ce reproche. Mais il me paraît naturel de rappeler cet événement, exceptionnel dans l`histoire des routes nationales, au moment où le Conseil fédéral envisage, une fois de plus, de retarder la construction de l`autoroute A9. Le Valais a déjà contribué à ce jour à la construction des routes nationales en Suisse pour un montant qui dépasse celui qui sera jamais dépensé sur son propre territoire. Notre apport annuel s`élève en moyenne à 215 millions de francs, en ne considérant que les taxes sur l`essence et la vignette autoroutière. Il suffit de maîtriser l`arithmétique élémentaire pour vérifier que l’achèvement de la A9 comme celui des autoroutes de base est un droit chèrement payé. Es genügt, die Grundelemente der Arithmetik zu beherrschen, um festzustellen, dass die Fertigstellung der A9 sowie jene des Hauptnetzes der Autobahnen ein Recht ist, das teuer erkauft wurde. Der Bund kann unsere Anwesenheit in einem Unternehmen, für das wir seit 45 Jahren Beiträge bezahlen, nicht länger ignorieren! La Confédération ne peut pas ignorer plus longtemps notre présence dans une entreprise pour laquelle nous payons depuis 45 ans ! Le Conseil fédéral est inquiet de l`état des finances publiques. Nous partageons ce souci et croyons à la nécessité d`une action déterminée pour freiner l`endettement et le ramener progressivement à une dimension acceptable. Mais par ailleurs, la Confédération doit s’assurer que tous ses membres jouissent des mêmes chances de développement : c’est le devoir de solidarité. Pour cela, la Confédération doit veiller à réaliser ces fameuses conditions cadres qu`on évoque sans cesse. Or, chacun sait que les infrastructures de transport constituent une condition fondamentale, vitale même, du développement économique. Il n`y a pas d`activité économique vigoureuse possible sans réseaux performants dans les domaines routiers, ferroviaires, informatiques, énergétiques. Die Regionen in der Schweiz, deren Grundnetz noch nicht fertig gestellt ist, sind mit einem offensichtlichen Rückstand im Bereich der Verbindungen konfrontiert. Indem der Bund die Verwirklichung von Werken, die in seinem Kompetenzbereich liegen, hinauszögert, bremst er die Dynamik und die Entwicklungsanstrengungen dieser Regionen, unserer Regionen. Oui, les régions de la Suisse dont le réseau de base n’est pas encore achevé sont victimes d`un déficit manifeste dans le domaine des liaisons. En retardant la réalisation d`ouvrages qui relèvent de sa compétence à titre principal, la Confédération entrave le dynamisme et l`effort de développement de ces régions, de nos régions. Elle crée un préjudice qui, au bout du compte, n`appauvrit pas seulement les cantons concernés mais l`ensemble du pays. L`Office fédéral des routes a élaboré en 2003 un modèle mathématique qui permet d`évaluer en termes financiers les bénéfices induits par l`autoroute dans une région donnée. En appliquant ce modèle, connu sous le nom de Nistra, on obtient les valeurs suivantes pour une autoroute A9 réalisée sur toute sa longueur, soit de Saint-Maurice à Brigue: - gains en temps de déplacement : 265 millions de francs - gains par diminution des accidents : 105 millions - gains sociaux divers : 30 millions Le gain économique total est donc de 400 millions de francs par année. C`est un montant considérable, essentiel à l’heure où la politique régionale est en discussion. Der gesamte wirtschaftliche Gewinn einer Autobahn zwischen St-Maurice und Brig beträgt 400 Millionen Franken pro Jahr. Dies ist ein beträchtlicher Betrag, den man zu einem Zeitpunkt, da die Regionalpolitik zur Diskussion steht, nicht vernachlässigen darf. Il semble pourtant que l`on n`en ait pas pris conscience à l’échelon fédéral, si j`en juge par les propositions qui nous sont faites; ou plus exactement par les décisions que l’on veut nous imposer. En 2002, la 6e planification à long terme de la Confédération prévoyait encore que l`autoroute de la plaine du Rhône serait achevée en 2009. En 2003, l`achèvement était reporté à 2014. Quelques mois plus tard, on veut nous renvoyer à 2016 ! A ce rythme, il faudrait avoir la pudeur d`éviter d`utiliser des termes tels que "planification" et "long terme" car ils deviennent non seulement dérisoires, mais carrément trompeurs ! Les nouvelles mesures affectant la réalisation des routes nationales sont inacceptables. Les économies dans ce domaine, c’est à la fois de la poudre aux yeux et du détournement de fonds puisque les recettes sont suffisantes et devraient être utilisées comme le peuple l’avait décidé. Ces économies sont, de surcroît, injustement réparties entre les cantons : où est l’égalité de traitement quand l’effort imposé au Valais est le triple de l’effort moyen en Suisse ? Wo bleibt die Gleichbehandlung, wenn die dem Wallis auferlegten Anstrengungen das Dreifache dessen betragen, was vom Durchschnitt der Schweiz verlangt wird? Nous, Valaisans, sommes venus sur cette Place Fédérale avec nos frères Jurassiens, Neuchâtelois et Bernois pour dire aux autorités fédérales avec courtoisie, avec cordialité, mais aussi avec une détermination forte, que traiter ainsi et de façon répétée quelques membres isolés de la famille confédérale, c’est une marque de mépris qui met en danger la cohésion de la famille toute entière. Nous voulons dire aussi, avec le Parlement et les communes valaisannes signataires de la résolution, que nous croyons encore au bon sens qui a fait jusqu’ici le succès de la Suisse. Danke schön für ihre Anwesenheit, für ihre Unterstützung, und jetzt nur ein Stichwort : Vorwärts ! En avant !
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