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MODERNISER LE RAIL, C`EST INVESTIR DANS NOTRE AVENIR
S`il est accepté le 29 novembre par le peuple et les cantons, l`arrêté fédéral relatif à la réalisation et au financement des projets d`infrastructure des transports publics permettra de moderniser l`ossature du réseau ferroviaire suisse. Quatre projets sont prévus : Rail 2000 1ère et 2ème étapes pour 13,4 mrds, les deux lignes ferroviaires alpines du Gothard et du Lötschberg-Simplon (NLFA) pour 13,6 mrds, le raccordement aux lignes TGV pour 1,2 mrd et des mesures de protection contre le bruit pour 2,3 mrds.
1,5 mrd d`investissement sont ainsi prévus par année, financé par un fonds. Ce fonds sera alimenté par les 2/3 de la redevance poids lourds (RPLP) ré-cemment adoptée, par le relèvement de 0,1 % de la TVA, par un emprunt (maximum 25 %) sur le marché des capitaux, ainsi que, pour le 25% du coût des NLFA, par une part du produit de l`impôt sur les carburants.
1,5 mrd par an, est-ce beaucoup pour la Suisse ? Comparons ! C’est exactement le montant que la Confédération consacre pour l’année 1998 à la cons-truction de ses autoroutes... Crier au gouffre pour une dépense équivalente en faveur du rail, c’est être vraiment de mauvaise foi !
Que répondre aussi à ceux qui prétendent supprimer le Lötschberg pour faire des économies ? Ce tunnel est devisé à 3,4 mrds, soit à peine le 11% du coût total de l’opération ; et s’il n’était pas construit, il faudrait investir plus de la moitié de son prix pour compléter l’axe du Gothard ! L’économie serait bien faible, pour priver ainsi toute la Suisse romande !
Venons-en au Valais. Notre canton est directement intéressé et concerné par l`ensemble de ces projets :
- En effet, la compétitivité internationale des lignes du Lötschberg et du Simplon sera nettement améliorée, puisqu’elles permettront des liaisons plus rapides entre la France, l`Allemagne et l`Italie.
- Les raccordements au réseau TGV français à partir de Genève, Lau-sanne, Neuchâtel et Bâle, permettront à la ligne du Simplon de renforcer sa fonction internationale entre la France, la Suisse et l`Italie. Sans cela, notre ligne n’aurait plus qu’un intérêt régional et nous risquerions de devoir la financer nous-mêmes.
- A court terme, la construction des tunnels de base du Lötschberg offrira pendant 8 à 10 ans, quelque 1400 postes de travail supplémentaires.
- Le tunnel de base du Lötschberg rapprochera le Valais du plateau suisse : on gagnera plus de 50 minutes entre Berne et Sion !
Pour l`essentiel les projets sont prêts à être réalisés ; au Lötschberg, des adjudications pour près de Fr. 250 millions peuvent être mises sur le marché au début 1999. Notons que d’autres travaux ferroviaires viennent de débuter en Valais, avec le doublement du dernier tronçon à voie unique de la ligne du Simplon, entre Salquenen et Loèche.
Dire non le 29 novembre ne changerait pas la position géographique de la Suisse : elle resterait bien sûr au centre de l’Europe. Mais elle deviendrait le trou noir des transports publics européens ! Et le Valais, privé du Lötschberg et par conséquent d’une ligne du Simplon active, deviendrait vraiment un nou-veau réduit national !
Dire OUI à la modernisation du rail, c`est :
- assurer un développement équilibré du rail et de la route
- renforcer la compétitivité internationale des lignes du Lötschberg et du Simplon
- rapprocher notre canton des pôles économiques situés à l`ouest, au nord et au sud, c’est-à-dire lui donner une position centrale facilement ac-cessible au milieu de bassins économiques importants
- donner une impulsion économique par la création d`emplois
- assurer un développement durable de notre économie, de notre tou-risme, en ménageant notre environnement naturel et construit
- INVESTIR DANS NOTRE AVENIR.
23.11.1998
Jean-Jacques Rey-Bellet
Conseiller d’Etat
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