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Im Namen des Staatsrates und in meinem eigenen Namen möchte ich Ihnen zuallererst
ganz einfach ein frohes Jahr 2004 wünschen. « Januar ist der Monat, wo man seinen
Freunden die besten Wünsche überbringt. Die anderen Monate sind jene, wo sie sich
nicht erfüllen. » Dieses Zitat des deutschen Physikers und Schriftstellers Georg
Christoph Lichtenberg hat mich nachdenklich gestimmt... Au nom du Conseil d’Etat
et en mon nom personnel, je voudrais tout d’abord et tout simplement vous souhaiter
une heureuse année 2004. « Janvier est le mois où l`on offre ses meilleurs voeux
à ses amis. Les autres mois sont ceux où ils ne se réaliseront pas.» Cette citation
désabusée du physicien et écrivain allemand Georg Christoph Lichtenberg vient
à point pour susciter une certaine réflexion... Pourquoi en effet formule-t-on
des voeux en début d’année ? Certainement pas parce qu’on croit que les voeux
vont changer la réalité et, comme par magie, éloigner les peines, apaiser les
doutes et déclencher des ondes de joie et de prospérité. Non, je crois que l’on
formule des voeux pour exprimer son amitié, pour dire que les peines sont moins
lourdes quand on les partage et que les succès et les joies des autres nous feront
plaisir. Bref, les voeux témoignent d’un regard bienveillant sur les autres :
dans l’esprit individualiste de ce temps, les voeux atteignent déjà un pemier
résultat positif, celui de nous ouvrir à l’autre. Mon premier voeu concret donc
: que beaucoup de voeux continuent de s’échanger, que personne ne se sente seul,
que chacun se demande comment apporter un peu plus de chaleur au coeur de l’hiver.
Et je le dis sans avoir été sponsorisé par la Poste ! Avant de prendre des résolutions
pour l’année 2004, si vous me permettez, je souhaite jeter un bref regard sur
quelques faits qui nous ont marqués durant l’année écoulée. 2003 war das UNO-Jahr
des Wassers. Dabei war es ein sehr trockenes Jahr und der Sommer war in Europa
extrem heiss mit den entsprechenden Auswirkungen. Unsere Nachbarländer hatten
aufgrund der Hitze zahlreiche Todesfälle und Brände zu beklagen. Auch in unserem
Land wurden Rekordtemperaturen verzeichnet und der Brand von Leuk hat auf lange
Zeit seine Spuren in unserer Erinnerung und in der Landschaft hinterlassen. In
diesem Zusammenhang möchte ich den Personen, die während dieser Brandkatastrophe
im Einsatz standen oder tagtäglich Hilfe leisten, meinen Dank aussprechen. 2003,
ce fut l’année de l’eau selon l’ONU. Or l’année fut très sèche et l’été extrêmement
chaud en Europe avec les conséquences que l’on connaît. Nos pays voisins ont connu
nombre de décès et d’incendies dus à la canicule. Notre pays a également enregistré
des records de températures, et l’incendie de Loèche restera encore longtemps
dans nos mémoires et le paysage. A cet égard, je voudrais rendre hommage aux actions
menées par toutes les personnes mobilisées pour combattre ce sinistre, et à celles
qui portent secours dans les besoins de tous les jours. Mon propos ne sera pas
national, mais vous me permettrez de souligner qu’à ce niveau le Valais fut à
l’honneur à travers la présidence de la Confédération de M. Pascal Couchepin.
A lui notre estime et notre respect. Au niveau cantonal, la situation de Loèche-les-Bains
a pris un tour résolument positif. Après la décision du Tribunal fédéral qui a
rappelé les vraies responsabilités, une solution pour l’assainissement de la commune
a été trouvée avec l’aide du canton. Sur le plan législatif, plusieurs projets
de lois et décrets importants ont été adoptés par le Grand Conseil, comme par
exemple le décret sur le Réseau Santé Valais ou la révision de la loi sur les
constructions. Les députés se remettent déjà demain au travail, et une année chargée
au niveau politique nous attend, qui plus est bissextile... Pour la petite histoire,
je dois signaler, sans en tirer gloire ou mérite mais motif de gratitude, l’accession
de deux citoyens de St-Maurice aux présidences du Législatif et de l’Exécutif.
Mais le temps passe vite, et déjà le règne du Valais central se profile ! Ich
komme nun zu 2004. Ich glaube, wir können diesem Jahr mit einem gewissen Optimismus
entgegensehen. Angefangen mit dem - wenn auch verhaltenen - Aufschwung oder dem
Vorankommen der Arbeiten am Lötschberg oder auch den Reformen der Verwaltung.
J’en viens à 2004. Je crois que nous pouvons regarder l’année qui s’engage avec
un certain optimisme. A commencer par la reprise économique annoncée, même timide,
au premier semestre, ou l’avancement des travaux du Lötschberg, ou encore les
réformes de l’administration. Mais l’exercice d’un inventaire des chances et des
risques dans chaque domaine serait fastidieux et aléatoire. Beaucoup plus important
est à mes yeux de savoir comment donner aux risques la chance d’évoluer favorablement.
Pour cela, un moyen me paraît plus nécessaire que jamais : la solidarité. Une
attitude solidaire doit s’exercer et peut faire merveille aussi bien dans la famille,
avec les voisins, dans les activités professionnelles et sociales que dans le
cadre de la politique. Une société humaine n`est d’ailleurs humaine que si les
gens se soutiennent mutuellement. Le Valais n’est-il pas le fruit des solidarités
? Nous voulons prendre soin de ces acquis. Nous voulons nous montrer solidaires
à l`intérieur et vers l`extérieur. Nous voulons, dans la mesure de nos possibilités,
aider les personnes marginalisées ou démunies, les malades et les laissés pour
compte qui en appellent à nous. Prendre conscience et agir, telle devrait être
notre résolution en 2004 pour bâtir un avenir plus sûr parce que plus humain.
En aurons-nous le courage, face à l’ampleur des besoins qui s’accroissent, proches
de nous déjà ? Lorsque la rigueur du raisonnement nous dit « impossible », alors
la force de l’espérance doit nous entraîner « quand même » vers l’avant : comme
je l’écrivais dans mes voeux, "L’espérance est comme une petite fille qui chemine
avec nous. Tantôt espiègle, elle court devant, nous invitant, rieuse, à progresser.
Tantôt boudeuse quand le chemin est trop dur, elle se fait oublier, silencieuse,
en arrière. Elle est pourtant toujours présente : à nous de savoir la prendre
par la main..." "Die Hoffnung ist wie ein kleines Mädchen, das mit uns des Weges
zieht Wir müssen nur wissen, es bei der Hand zu nehmen." Aujourd’hui, au nom du
Conseil d’Etat, je voudrais redire aussi notre foi dans le Valais, dans ses institutions,
dans ses habitants, face aux besoins nouveaux et aux changements. Mais rien ne
peut être fait sans vous, sans vos décisions, sans votre engagement : c’est pour
vous remercier d’avance de votre collaboration que nous vous avons invités au
rite de ce jour ! Abschliessend wünsche ich, dass dieses Engagement für jede und
jeden eine Quelle persönlicher Befriedigung ist und dass wir am Ende dieses Jahres
gemeinsam sagen können: wir haben nicht alle Probleme gelöst, aber mit der Hilfe
des Allmächtigen haben wir Fortschritte erzielt und waren dabei von Offenheit,
Solidarität und Hoffnung geleitet. Finalement, je souhaite que cet engagement
soit, pour chacune et chacun de vous, une source de satisfactions personnelles,
et qu’à la fin de cette année, nous puissions dire ensemble : nous n’avons pas
résolu tous les problèmes, mais nous avons progressé dans un esprit d’ouverture,
inspirés par la solidarité, forts de l’espérance et aidés par le Tout-Puissant.
Ensemble, nous pouvons écrire une page lumineuse du Valais : nous le devons au
service de ceux qui attendent beaucoup de nous. Tel est mon voeu pour 2004. |