25 ans au service de l`Etat, Im Dienste des Wallis, Sion

Chères collaboratrices et chers collaborateurs de la fonction publique, 25 ans... déjà ! Comme toujours, sauf durant les examens et les discours, le temps a passé trop vite. Cette observation - j’en suis persuadé - vous a interpellés au cours de ces derniers mois. Rappelez-vous : en 1978, vous entriez au service de cette vénérable et respectable institution qu’est l’Etat du Valais. Le souvenir de ce jour vous habite certainement... et pourtant : vous voici bel et bien décoré aujourd’hui du titre envié de « fidèle collaborateur », un quart de siècle de bons et loyaux services plus tard. Et nous sommes ici pour vous honorer comme il se doit ! Le naufrage de l’Amoco-Cadiz au larges des côtes bretonnes ; la naissance de Louise Brown, le premier bébé-éprouvette ; l’élection de S.S. Jean-Paul II, premier pape non italien ; la disparition du Grand Jacques (Brel)... etc. Voilà pour les faits marquants de l’actualité internationale en 1978, en plus de votre entrée à l’Etat ! 1978, c’est aussi l’année de la naissance du Jura comme 23ème canton suisse, la disparition du Journal du Valais et l’entrée au Conseil d’Etat de Bernard Comby. Mais 1978, c’est surtout l’année de la prise de conscience écologique : l’environnement devient le souci premier des Suisses : trois Suisses sur quatre placent en effet la protection de l’environnement en tête de leurs préoccupations. L’ampleur croissante des nuisances causées par l’automobile, le danger des centrales nucléaires, les émanations de fluor des usines d’aluminium de notre canton... telles étaient les principales inquiétudes de votre année de naissance étatique. Aber 1978 ist vor allem auch das Jahr des Umweltbewusstseins. Der Umweltschutz nimmt eine zentrale Stellung ein und stellt das Hauptanliegen von nicht weniger als 75% der Schweizerinnen und Schweizer dar. Die zunehmende Beeinträchtigung durch den Strassenverkehr, die Gefahr, welche von den Atomkraftwerken ausgeht, die Fluoremissionen der Aluminiumwerke unseres Kantons... diese Ängste und Sorgen haben das Jahr geprägt, in dem Sie in den Staatsdienst eingetreten sind. Au nom du Conseil d’Etat, je veux vous remercier et vous féliciter pour le travail accompli durant ces années d’engagement au service de l’administration. Une administration dont vous avez certainement contribué à façonner l’image et qui est appelée - je ne vous apprends rien - à évoluer à l’aube du XXIème siècle. Im Namen der Regierung möchte ich Ihnen für Ihre Arbeit und Ihr Engagement im Dienste der Verwaltung danken; eine Verwaltung, deren Image Sie mitgeprägt haben und die sich - da erzähle ich Ihnen bestimmt nichts Neues - für die Herausforderungen des noch jungen 21. Jahrhunderts rüsten muss. Dans notre pays, le secteur public s’est considérablement développé dans la seconde moitié du siècle dernier. La crise des finances publiques - depuis le début des années 90 - a freiné cette tendance et engendré une sérieuse remise en question de l’administration. Ce phénomène n’est pas propre à la Suisse. Partout dans le monde, le service public tente de s’adapter aux nouvelles exigences de la population. Chez nous, de plus en plus de cantons envisagent l’application des principes de la nouvelle gestion publique hérités des pays anglo-saxons. Les buts de ces réformes sont multiples : assurer un meilleur service aux administrés, responsabiliser les collaborateurs, mais également économiser des moyens. En bref, il s’agit de créer une administration orientée vers les résultats, vers le client comme on dit en paraphrasant le langage du marché. Le canton du Valais teste actuellement ces nouvelles méthodes de gestion par le biais d’unités pilotes. Certaines et certains d’entre vous ont eu l’occasion de les approcher au quotidien. Pour le moins... intéressantes, ces expériences seront peut-être étendues prochainement à l’ensemble de l’administration, si le Parlement leur donne la reconnaissance attendue. Le grand débat qui sous-tend l’application de la nouvelle gestion publique a trait à la notion de service public. Peut-on appliquer au secteur public des principes de gestion issus de l’économie privée? En d’autres termes, peut-on parler de citoyen-client ? Au cours de votre activité au service de l’Etat, vous avez certainement été confrontés à des citoyens mécontents des services de l’administration. Peut-être avez-vous vécu vous-même une situation où - en tant que citoyen - vous avez été déçu de la prestation fournie par l’Etat. S’il faut certes faire une distinction entre dysfonctionnements évidents et préjugés tenaces, bien peu de gens contestent le fait qu’il faille réformer l’administration. Mais de quelle manière ? Epineuse question, à laquelle la nouvelle gestion publique semble apporter des éléments de réponse, même si, il faut en convenir, elle ne constitue pas "l’universelle" panacée. En tant qu’employés d’Etat, deux sentiments sont possibles : le regret du « bon vieux temps » ou la satisfaction face à des réformes qui devraient valoriser encore davantage votre travail. De son côté, le citoyen devrait y trouver son compte. Passées les hésitations initiales, il ne devrait pas y avoir à craindre ces changements, même s’ils remettent en question des habitudes bien rôdées ! Für die Staatsangestellten bedeuten die Reformen zwar das Ende der "guten alten Zeit", aber vor allem auch ein Aufbruch und eine weitere Aufwertung ihrer Arbeit. Die Bürgerinnen und Bürger ihrerseits dürften in den Genuss vieler Vorteile gelangen. Auch wenn der Abschied von alten Gewohnheiten anfänglich schwer fallen mag, so geben diese Veränderungen doch keinerlei Anlass zu Befürchtungen! Je serai bien ingrat si je terminais sans vous dire encore une fois notre gratitude pour tant d’années de service : vous devriez être 95, c’est donc 2375 ans que vous représentez ici ! Impressionnante durée qui nous ferait remonter à l’an 372 avant Jésus-Christ, quand Aristote avait 12 ans : vous comprenez donc ma réelle émotion de vous voir ici réunis ! Je finirai par un voeu : que votre grande expérience et votre connaissance de la "Maison" soit mise à la disposition des plus jeunes, afin que l’administration de demain soit encore plus performante. Puisse aussi votre fidélité faire école ! Je vous remercie pour votre patiente attention et vous souhaite - à vous et à ceux qui vous sont chers - d’excellentes fêtes et une année 2004 marquée du sceau de la santé et de la réussite. Un cadeau spécial vous attend en 2004 : vous pourrez profiter de ce millésime bissextile durant 366 jours ! Ich danke Ihnen für Ihre geduldige Aufmerksamkeit und wünsche Ihnen und Ihren Lieben frohe Festtage und ein glückliches und erfolgreiches Neues Jahr. Und da 2004 ja ein Schaltjahr ist, können Sie es sogar während 366 Tagen geniessen!
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